Durant des siècles, la population de Cabourg se résume à quelques familles de pêcheurs, gagnant la mer au rythme des marées. C’est toujours le cas, en 1853, lorsqu’un homme d’affaires parisien, Henri Durand-Morimbau, séduit par la beauté naturelle du site, décide d’y créer une cité de « bains de mer ». Il constitue une société thermale qui achète toutes les dunes riveraines de la mer. C’est un jeune architecte caennais, Paul Leroux, qui dessine cette nouvelle Cabourg.

Aussitôt le nivellement des dunes réalisé, on entreprend la construction d’un vaste casino en bois, dont la première « pierre » est posée solennellement le 9 mai 1854. L’édification du Grand hôtel débute en 1861, sous l’impulsion d’un certain M. Deschange. En 1867, son nouveau propriétaire, M. Isouard, s’attaque à la reconstruction du casino, en pierre cette fois.
Pendant les vingt-cinq années qui suivent, la commune se développe régulièrement. Cachées dans des nids de verdure ou près des dunes, des villas coquettes et confortables apparaissent.
Après une légère baisse dans les années 1870, la population cabourgeaise s’accroît rapidement quand la ville devient une cité balnéaire à la mode. D’illustres personnages y trouvent leur paradis, à quelques heures de Paris. Chaque été, de 1907 à 1914, Marcel Proust séjournera au Grand hôtel de Cabourg.
Source ‘Côté Caen’